Théâtre : ANTIGONE
de Jean ANOUILH
samedi 20 janvier 2018 à 20h
Boulodrome de Saint Didier sous Riverie
au profit du collectif ACCUEIL MIGRANTS
Antigone est une pièce en un acte de Jean ANOUILH.
La pièce est inspirée du mythe antique d’Antigone, la fille d’Œdipe, mais est écrite en rupture avec les codes de la tragédie grecque.
Antigone : le thème
Le Prologue l’annonce d’emblée : Antigone se doit de mourir. Elle le sait, le dit, l’assume, le revendique.
Son oncle, le roi Créon ne pourra l’épargner car la loi est seule arbitre.
Son amoureux, Hémon, fils de Créon, ne la fera pas renoncer, pas plus que sa soeur Ismène ne la fera plier.
Antigone ne cédera pas à la compromission : ce qu’elle a commencé, l’ensevelissement de la dépouille de son frère maudit, elle se doit de le mener à terme.
Puisque la loi le lui interdit, elle refuse la loi.
C’est simple la tragédie : un petit coup de pouce et tout se met en place. Ceux qui doivent mourir meurent, ceux qui doivent rester vivants survivent. Et il y a tous les autres, les gens qui n’agissent
que sur ordre, qui appliquent la loi, qui collaborent passivement pour se protéger, qui se refusent à penser, en fait qui ne vivent pas.
Ceux qui choisissent de mourir pour une cause qui leur paraît juste, sont sans conteste plus vivants, plus maîtres de leur existence que la masse anonyme qui se conforme aux usages, au
roi, au pouvoir, à la bien-pensance, à la norme, à la loi.
Antigone restera à jamais vivante car elle ose, elle choisit, elle va jusqu’au bout.
De la petite fille noiraude assumant sa lignée Oedipienne maudite, la mort fera naître la grande Antigone qui oppose la loi divine intérieure à la loi extérieure de la cité.